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Métaphysiquement

« Aristote aussi avait posé en principe l’identification par la connaissance, en déclarant expressément que « l’âme est tout ce qu’elle connaît » ; mais il ne semble pas que ni lui ni ses continuateurs aient jamais tiré de cette affirmation les conséquences qu’elle comporte ; aussi leur doctrine est-elle métaphysiquement incomplète, la théorie y étant présentée comme se suffisant à elle-même et comme étant sa propre fin. Au contraire, dans la doctrine hindoue, et aussi dans les autres doctrines orientales, la théorie tout entière est ordonnée en vue de la réalisation, comme le moyen en vue de la fin ; et, d’autre part, cette réalisation peut avoir, en outre de la préparation théorique et après elle, d’autres moyens d’un ordre différent, mais qui, quelle que soit leur importance de fait et leur efficacité propre, n’ont jamais qu’un rôle accessoire et non essentiel. C’est précisément la connaissance de ces moyens qui constitue le Yoga en tant que Darshana ; nous disons en tant que Darshana, parce que le mot yoga ne peut être ainsi employé que par une extension de son sens original, qui désigne le but même de la réalisation métaphysique. » – René Guenon – RECUEIL – Les doctrines hindoues – Page2165/2166 – Télécharger : rene-guenon-tout guénon-v2