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» Fo-hi, pour fixer les principes de la tradition, fit usage de symboles linéaires aussi simples et en même temps aussi synthétiques que possible : le trait continu et le trait brisé, signes respectifs du yang et du yin, c’est-à-dire des deux principes actif et passif qui, procédant d’une sorte de polarisation de la suprême Unité métaphysique, donnent naissance à toute la manifestation universelle. Des combinaisons de ces deux signes, dans toutes leurs dispositions possibles, sont formées les huit koua ou « trigrammes », qui sont toujours demeurés les symboles fondamentaux de la tradition extrême orientale. Il est dit que, « avant de tracer les trigrammes, Fo-hi regarda le Ciel, puis baissa les yeux vers la Terre, en observa les particularités, considéra les caractères du corps humain et de toutes les choses extérieures » . Ce texte est particulièrement intéressant en ce qu’il contient l’expression formelle de la grande Triade : le Ciel et la Terre, ou les deux principes complémentaires dont sont produits tous les êtres, et l’homme, qui, participant de l’un et de l’autre par sa nature, est le terme moyen de la Triade, le médiateur entre le Ciel et la Terre. Il convient de préciser qu’il s’agit ici de l’« homme véritable », c’est-à-dire de celui qui, parvenu au plein développement de ses facultés supérieures, « peut aider le Ciel et la Terre dans l’entretien et la transformation des êtres, et, par cela même, constituer un troisième pouvoir avec le Ciel et la Terre » . Il est dit aussi que Fo-hi vit un dragon sortir du fleuve, unissant en lui les puissances du Ciel et de la Terre, et portant les trigrammes inscrits sur son dos ; et ce n’est là qu’une autre façon d’exprimer symboliquement la même chose. » – René Guénon – « Aperçus sur l’ésotérisme islamique et le taoisme – Taoisme et confucianisme » – Page 28. – dans « Tout Guenon en PDF »-
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« …nous avons raison de nous dire athée si on prend Dieu dans son sens religieux. Par contre on ne peut pas se dire athée (qui ne croit pas en Dieu) si on le prend dans son sens initiatique de « Principe » auquel la F∴M∴ demande de croire dans sa déclaration de principe. Il est bien précisé que ce principe est nommé G∴A∴D∴U∴ ce qui est une moindre détermination pour un principe qui ne devrait en avoir aucune (puisqu’il est infini). Mais il faut bien le nommer d’une certaine manière pour pouvoir en parler et s’en faire une petite idée. Les références à Dieu dans les rituels ne sont pas extraites de textes religieux mais de textes de la tradition qui est le fondement de la F∴M∴. Et toute la méthode maçonnique s’articule autour de cette idée de principe. Je suis donc d’accord avec Rémi pour dire que ces discussions autour de « athée-pas athée» nous font tourner autour du noyau ou du centre du cercle qui est le lieu (symbolique) où doit se tenir le F∴M∴ et qui permet d’avoir une vue synthétique de l’ensemble. » – Rem∴ DIM∴ Echanges épistolaires sur agnostique, athée, etc. -2022 –