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« Mais cela est bien plus vrai encore, pour l’homme qui souffre d’acédie. Cette langueur si pesante, qui l’empêche d’exercer ses activités, est une telle source de tourments qu’il cherchera, plus que nulle autre, à fuir cette tristesse. Or, comme le dit Aristote : «Ceux qui ne peuvent goûter les joies spirituelles se portent vers les joies corporelles.». Ainsi, non seulement ceux qui traversent cette épreuve auront tendance à abandonner leur vie de prière, voire la pratique religieuse, la détestant même parfois, mais ils se porteront vers les choses extérieures qui procurent du plaisir et soulagent cette tristesse. C’est l’évasion vers les plaisirs défendus de toutes sortes : allant du vagabondage de l’esprit à la mauvaise curiosité, en passant par la médisance voire la calomnie ; de la mauvaise curiosité au rejet de tout précepte moral. C’est le triste sort des âmes qui abandonnent Dieu. » – https://laportelatine.org/spiritualite/lacedie –
« Ce n’est pas l’idée de progrès que rejette Baudelaire mais la conception, née de la «fatuité moderne», d’un progrès général, quasi automatique, objet d’une sorte de messianisme et qui, ajoute-t-il « a déchargé chacun de son devoir, délivré toute âme de sa responsabilité ». C’est donc par exigence et non par pessimisme qu’il prononce ce réquisitoire, précisant d’ailleurs qu’il ne peut y avoir de progrès véritable que dans l’individu. Quant à son rejet de la morale en poésie, il ne l’incite pas à rejoindre les partisans de l’art pour l’art. Ce qu’il proclame au contraire, et de toutes ces forces, c’est la nécessité d’un «art par … aspiration humaine vers une beauté supérieure.» – Jean Claude Bousquet- Préface du livre « Charles Baudelaire, un Frère en idéal », un dialogue imaginaire entre le Poète et un Grand Initié. – Fabrice GLOCKNER 1998 – Citation Fraternité Languedocienne n° 73 – Page 27 – Septembre – 2025 –