∴
» Un exemple suffira pour permettre de s’en rendre compte : la formule bien connue : « Que les êtres soient heureux », concerne l’universalité des êtres, sans aucune restriction, et non les seuls êtres humains ; c’est là une extension dont le point de vue moral, par définition même, n’est aucunement susceptible. La « compassion » bouddhique n’est point la « pitié » de Schopenhauer ; elle serait bien plutôt comparable à la « charité cosmique » des Musulmans, qui est d’ailleurs parfaitement transposable en dehors de tout sentimentalisme. Il n’en reste pas moins que le Bouddhisme est incontestablement revêtu d’une forme sentimentale qui, sans aller jusqu’au « moralisme », constitue pourtant un élément caractéristique dont il y a lieu de tenir compte, d’autant plus que c’est un de ceux qui le différencient très nettement des doctrines hindoues, et qui le font apparaître comme certainement plus éloigné que celles-ci de la « primordialité » traditionnelle. » – René Guenon – « INTRODUCTION GENERALE A L’ETUDE DES DOCTRINES Hindoues – A proposdu Bouddhisme Page 966 – dans « tout-guenon en Pdf « – Télécharger : tout-guenon-et-tuto –
