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« Otton III éleva sa propre titulature au-dessus de tout pouvoir spirituel et temporel, ce qui généra avec les papes et sur près de deux siècles, la longue querelle dite «du Sacerdoce et de l’Empire» relative à la nomination des évêques et des prélats par le seul empereur, cette querelle «des investitures» entraînant, en pleine période des croisades, de nombreuses excommunications papales. » – A-01 Akadémia – Cam∴ Mon∴ – Phi∴ MAN∴ – Visioconférence « Le Saint Empire » – 6020 –
« Mais par rapport à l’adepte, le Chevalier Kadosh a en plus un sacerdoce, l’action car sa motivation se résume dans la trilogie : Apprendre, Aimer, Agir, et c’est par son action qu’il se distingue de l’adepte, par son combat contre les passions mauvaises, et d’abord celles qui sont en lui pour lui permettre de consacrer ensuite son œuvre à l’action, non au sens social, mais au sens spirituel. « – A-01 Akadémia – Cam∴ Mon∴ – Ala∴ TER∴ – « La Tradition Alchimique et le 30ème degré » – 6022 –
« Le nom de Melchisédech, ou plus exactement Melki-Tsedeq, n’est pas autre chose, en effet, que le nom sous lequel la fonction même du «Roi du Monde» se trouve expressément désignée dans la Tradition judéo-chrétienne. Nous avons quelque peu hésité à énoncer ce fait, qui comporte l’explication d’un des passages les plus énigmatiques de la Bible hébraïque, mais, dès lors que nous nous étions décidé à traiter cette question du «Roi du Monde», il ne nous était véritablement pas possible de le passer sous silence. Nous pourrions reprendre ici la parole prononcée à ce propos par saint Paul : «Nous avons, à ce sujet, beaucoup de choses à dire, et des choses difficiles à expliquer, parce que vous êtes devenus lents à comprendre.» …Saint Paul commente ce qui est dit de Melchisédech : «Ce Melchisédech, roi de Salem, prêtre du Dieu Très-Haut, qui alla au-devant d’Abraham lorsqu’il revenait de la défaite des rois, qui le bénit, et à qui Abraham donna la dîme de tout le butin; qui est d’abord, selon la signification de son nom, roi de Justice, ensuite roi de Salem, c’est-à-dire roi de Paix ; qui est sans père, sans mère, sans généalogie, qui n’a ni commencement ni fin de sa vie, mais qui est fait ainsi semblable au Fils de Dieu ; ce Melchisédech demeure prêtre à perpétuité.» – …et ce qui semble n’avoir jamais été signalé, c’est qu’El Êlion est l’équivalent d’Emmanuel, ces deux noms ayant exactement le même nombre ; et ceci rattache directement l’histoire de Melchisédech à celle des «Rois Mages», dont nous avons expliqué précédemment la signification. De plus, on peut encore y voir ceci : le Sacerdoce de Melchisédech est le Sacerdoce d’El Élion : le Sacerdoce chrétien est celui d’Emmanuel ; si donc El Êlion est Emmanuel, ces deux Sacerdoces n’en sont qu’un, et le Sacerdoce chrétien, qui d’ailleurs comporte essentiellement l’offrande eucharistique du pain et du vin, est véritablement «selon l’ordre de Melchisédech». – René GUENON – Le Roi du monde « Melki-Tsedeq » Chapître VI -Page : 1445 de Tout Guenon en PDF – Télécharger : rene-guenon-tout guénon-v2
Le Sacerdoce, du latin sacerdotum = dire le Sacré, sacrum docet : Enseigner le Sacré ; le terme désigne la Dignité et les fonctions du Prêtre dans diverses Religions.(…) Le titre de Maitre, au sens des opératifs, suppose avoir la Maitrise de son Art et Transmettre celui-ci à des Apprentis et des Compagnons. Transposé aux Loges Spéculatives et à la Tradition Initiatique, cela correspond à un Devoir de Transmission.(…) On ne peut Transmettre que ce qu’on possède ou ce qu’on a Compris d’où les Devoirs de Travail et de Connaissance. Le Maitre a également un Devoir d’exemplarité à l’Intérieur du Temple comme à l’extérieur. Un Maitre doit se faire remarquer au dehors par ses propos modérés, son Amour de la Justice et de l’Humanité «afin que rentrés dans le Monde, on Reconnaisse toujours à leur Sagesse, les Vrais Enfants de la Lumière».- P14 -La Per∴ Lan∴- Ori∴ Mon∴ – J-P∴ P∴RUY∴ « La notions de Sacré » – 6013 –
« L’opposition des deux pouvoirs Spirituel et Temporel, sous une forme ou sous une autre, se rencontre à peu près chez tous les peuples, ce qui n’a rien de surprenant, puisqu’elle correspond à une loi générale de l’histoire humaine, se rattachant d’ailleurs à tous l’ensemble de ces «lois cycliques» auxquelles, dans presque tous nos ouvrages, nous avons fait de fréquentes allusions… Nous retiendrons surtout, pour le moment, deux exemples historiques, pris l’un en Orient et l’autre en Occident : dans l’Inde, l’antagonisme dont il s’agit se rencontre sous la forme de la rivalité des Brâhmanes et des Kshatriyas, dont nous aurons à retracer quelques épisodes ; dans l’Europe du moyen âge, elle apparaît surtout comme ce qu’on a appelé la querelle du Sacerdoce et de l’Empire, bien qu’elle ait eu aussi alors d’autres aspects plus particuliers. […] Ce qui demande aussi à être expliqué, et même un peu plus longuement, ce sont les expressions, que nous avons employées tout à l’heure, de Pouvoir Sacerdotal et de Pouvoir Royal ; que faut-il entendre ici exactement par Sacerdoce et par Royauté ? Pour commencer par cette dernière, nous dirons que la fonction Royale comprend tout ce qui, dans l’ordre social, constitue le «gouvernement» proprement dit, et cela quand bien même ce gouvernement n’aurait pas la forme monarchique ; cette fonction, en effet, est celle qui appartient en propre à toute la Caste des Kshatriyas, et le Roi n’est que le premier parmi ceux-ci. La fonction dont il s’agit est double en quelque sorte : administrative et judiciaire d’une part, militaire de l’autre, car elle doit assurer le maintien de l’ordre à la fois au dedans, comme fonction régulatrice et équilibrante, et au dehors, comme fonction protectrice de l’organisation sociale ; ces deux éléments constitutifs du Pouvoir Royal sont, dans diverses Traditions, symbolisés respectivement par la Balance et l’épée. On voit par là que le Pouvoir Royal est bien réellement synonyme de Pouvoir Temporel, même en prenant ce dernier dans toute l’extension dont il est susceptible ; mais l’idée beaucoup plus restreinte que l’Occident moderne se fait de la Royauté peut empêcher que cette équivalence apparaisse immédiatement, et c’est pourquoi il était nécessaire de formuler dès maintenant cette définition, qui ne devra jamais être perdue de vue par la suite. […] En effet, ce qui possède proprement le caractère «Sacré», c’est la Doctrine Traditionnelle et ce qui s’y rapporte directement, et cette Doctrine ne prend pas nécessairement la Forme Religieuse (On verra d’ailleurs plus loin pourquoi la Forme Religieuse proprement dite est particulière à l’Occident.) ; «Sacré» et «Religieux» ne s’équivalent donc nullement, et le premier de ces deux termes est beaucoup plus étendu que le second ; si la Religion fait partie du domaine «Sacré», celui-ci comprend des éléments et des modalités qui n’ont absolument rien de Religieux ; et le Sacerdoce, comme son nom l’indique, se rapporte, sans aucune restriction, à tout ce qui peut véritablement être dit «Sacré».- René GUENON – « AUTORITE SPIRITUELLE ET POUVOIR TEMPOREL – Fonctions du sacerdoce et de la royauté -Page : 254 de Tout Guenon en PDF – Télécharger : rene-guenon-tout guénon-v2
« C’est cette Force qui conduit au Sacerdoce, à l’Engagement : Il n’y a plus de Sacrifice, juste une Évidence et la Conscience Absolue d’une Mission, et du Devoir Suprême de garder en Soi cette Présence, et de la faire vivre. Le Sacerdoce n’est pas une fuite dans le Mystique : C’est une Expérience Religieuse, mais au sens de Reliance. Reliant ce qui est Épars dans la Conscience d’une même Réalité Suprême, elle est une Expérience d’Unité, au plus proche de la Vie, dans toutes ses dimensions. » […] « C’est cette Force qui conduit au Sacerdoce, à l’Engagement : Il n’y a plus de Sacrifice, juste une Évidence et la Conscience Absolue d’une Mission, et du Devoir Suprême de garder en Soi cette Présence, et de la faire vivre. » – P14 -La Per∴ Lan∴- Ori∴ Mon∴ – Phi∴ BOU∴ – « Du sac∴ du vieil hom∴ au sac∴ du Lév∴ » – 6013 –
Voir : Bénédiction – Orbi et Urbi – Parole – Vin –