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« L’acédie, Saint Thomas d’Aquin la définit comme «une torpeur de l’esprit qui ne peut entreprendre le bien». C’est en définitive une tendance qui plonge l’âme dans une grande lassitude lui procurant un dégoût pour les exercices spirituels et pour le bon respect des exigences de la religion. Elle affecte donc de façon particulière l’exercice de notre vie chrétienne. – https://laportelatine.org/spiritualite/lacedie –
« (à propos de l’acédie) Saint Grégoire l’affirme : «Personne ne peut rester longtemps sans plaisir, en compagnie de la tristesse». Ainsi en est-il de la nature humaine et nous constatons qu’une personne triste aura de toute évidence une tendance à s’écarter de ce qui lui cause de la peine, pour se tourner vers d’autres activités dans lesquelles elle va espérer trouver du plaisir, de la joie. » – https://laportelatine.org/spiritualite/lacedie –
« Mais cela est bien plus vrai encore, pour l’homme qui souffre d’acédie. Cette langueur si pesante, qui l’empêche d’exercer ses activités, est une telle source de tourments qu’il cherchera, plus que nulle autre, à fuir cette tristesse. Or, comme le dit Aristote : «Ceux qui ne peuvent goûter les joies spirituelles se portent vers les joies corporelles.». Ainsi, non seulement ceux qui traversent cette épreuve auront tendance à abandonner leur vie de prière, voire la pratique religieuse, la détestant même parfois, mais ils se porteront vers les choses extérieures qui procurent du plaisir et soulagent cette tristesse. C’est l’évasion vers les plaisirs défendus de toutes sortes : allant du vagabondage de l’esprit à la mauvaise curiosité, en passant par la médisance voire la calomnie ; de la mauvaise curiosité au rejet de tout précepte moral. C’est le triste sort des âmes qui abandonnent Dieu. » – https://laportelatine.org/spiritualite/lacedie –
« …mais il n’était pas inutile de souligner encore, à cette occasion, le rôle de l’esprit antitraditionnel, caractéristique de l’époque moderne, comme cause principale de l’incompréhension des réalités initiatiques et de la tendance à les réduire aux points de vue profanes. C’est cet esprit qui, sous des noms tels que ceux d’«humanisme» et de «rationalisme», s’efforce constamment, depuis plusieurs siècles, de tout ramener aux proportions de l’individualité humaine vulgaire, nous voulons dire de la portion restreinte qu’en connaissent les profanes, et de nier tout ce qui dépasse ce domaine étroitement borné, donc en particulier tout ce qui relève de l’initiation, à quelque degré que ce soit. » – René GUENON APERÇUS SUR L’INITIATION – Noms profanes et noms initiatiques – Page 182 – de Tout Guenon en PDF-Télécharger : rene-guenon-tout guénon-v2 –