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« …Il se persuade qu’il n’est qu’amour et plonge dans l’acédie, cette tentation que les pères de l’église considéraient comme mortelle pour l’esprit par manque de soin, d’attention et d’effort pour la vie spirituelle et intérieure qui se traduit par un ennui que viendrait faussement rompre la seule pratique intellectuelle. » – « Ordo Ab Chao » – N°88 – supplément au 18° degré – Page.386 -Juin 2024- « L’extinction et la ranimation des lumières… » – Arnaud COU∴ –
« L’acédie est née dans le monde monastique, mais ce mal n’est pas réservé aux moines, loin de là ! Nos sociétés sont profondément acédiaques : quand on n’arrive plus à vivre la vocation divine, on se tourne naturellement vers ce qui est attirant et atteignable, on rabaisse l’objet de son désir et on est incapable de tenir ses engagements, comme les hommes et femmes de notre temps. » – https://fr.aleteia.org/2019/08/20/lacedie-mal-de-notre-temps –
« Le mot même d’«acédie» va disparaître et va être remplacé par deux autres notions : dans le domaine de la littérature, l’acédie sera remplacée par la «mélancolie», c’est-à-dire une espèce de complaisance dans la tristesse, dans le spleen (dans la période romantique, l’éloge du cafard) ; dans le domaine moral, l’acédie sera remplacée par la «paresse». On voit comment ces deux notions, mélancolie et paresse, sont très réductrices par rapport à la densité de sens que comportait l’acédie. » – https://fr.aleteia.org/2019/08/20/lacedie-mal-de-notre-temps –
« Finalement, la mélancolie et la paresse ne sont que la déviation des deux définitions de saint Thomas dans un cadre où Dieu n’est plus au centre. Si on oublie la référence à Dieu et le dynamisme spirituel, la tristesse va devenir «mélancolie», et la paralysie de l’agir va devenir simple «paresse». Voilà pourquoi, jusqu’à une époque récente, on avait la paresse dans la liste des péchés capitaux ; et voilà pourquoi on trouvera, en littérature, une espèce de complaisance dans la mélancolie, le cafard, qui n’est qu’un reliquat extérieur de l’acédie. » – https://fr.aleteia.org/2019/08/20/lacedie-mal-de-notre-temps –
« Il faudra attendre ces dernières années pour que le Catéchisme de l’Église catholique remette, il y a un peu plus de vingt ans, l’acédie dans la liste des péchés capitaux. À l’époque moderne (XIXe siècle..), on va parfois garder le mot « acédie », mais on va la concevoir simplement comme une distraction dans la prière, ce qui est très réducteur par rapport au sens plénier que lui donnait saint Thomas, c’est-à-dire le péché contre l’Esprit, quelque chose qui vient briser de façon radicale et très périlleuse notre salut éternel. » – https://fr.aleteia.org/2019/08/20/lacedie-mal-de-notre-temps –
« L’acédie est une forme de tristesse accablante qui produit dans l’esprit de l’homme un profond abattement, une véritable désolation de l’âme. C’est une «dépression», telle que toute forme d’enthousiasme, de véritable envie, se transforme et se focalise en un seul et unique désir : celui de ne plus rien faire, de cesser le combat. » – https://laportelatine.org/spiritualite/lacedie –
« Saint Thomas d’Aquin la définit comme «une torpeur de l’esprit qui ne peut entreprendre le bien». C’est en définitive une tendance qui plonge l’âme dans une grande lassitude lui procurant un dégoût pour les exercices spirituels et pour le bon respect des exigences de la religion. Elle affecte donc de façon particulière l’exercice de notre vie chrétienne. – https://laportelatine.org/spiritualite/lacedie –
« Il nous faut être vigilant (a propos de L’acédie) parce que ce défaut, car il s’agit bien d’un défaut, est un mal qui peut entraîner de lourdes conséquences s’il n’est pas combattu. C’est pour cette raison qu’il est nécessaire d’en parler. » – https://laportelatine.org/spiritualite/lacedie –
« Saint Grégoire l’affirme : «Personne ne peut rester longtemps sans plaisir, en compagnie de la tristesse». Ainsi en est-il de la nature humaine et nous constatons qu’une personne triste aura de toute évidence une tendance à s’écarter de ce qui lui cause de la peine, pour se tourner vers d’autres activités dans lesquelles elle va espérer trouver du plaisir, de la joie. » – https://laportelatine.org/spiritualite/lacedie –
« Mais cela est bien plus vrai encore, pour l’homme qui souffre d’acédie. Cette langueur si pesante, qui l’empêche d’exercer ses activités, est une telle source de tourments qu’il cherchera, plus que nulle autre, à fuir cette tristesse. Or, comme le dit Aristote : «Ceux qui ne peuvent goûter les joies spirituelles se portent vers les joies corporelles.». Ainsi, non seulement ceux qui traversent cette épreuve auront tendance à abandonner leur vie de prière, voire la pratique religieuse, la détestant même parfois, mais ils se porteront vers les choses extérieures qui procurent du plaisir et soulagent cette tristesse. C’est l’évasion vers les plaisirs défendus de toutes sortes : allant du vagabondage de l’esprit à la mauvaise curiosité, en passant par la médisance voire la calomnie ; de la mauvaise curiosité au rejet de tout précepte moral. C’est le triste sort des âmes qui abandonnent Dieu. » – https://laportelatine.org/spiritualite/lacedie –
« (L’acédie) Il s’agit d’un dégout de soi ou du monde qui nous laisse inactif, découragé. […] il est d’autant plus urgent de mieux connaître ce mal, d’apprendre à le combattre pour retrouver une plus grande joie. »- Alexandra Puppinck-Bortoli – https://www.catho-bruxelles.be/events/7-avril-conference-sur-lacedie-a-lup-sources-vives/ –
« C’est là qu’il faut comprendre que la mise en perspective du fameux « Être dans le monde sans être du monde » devient sensiblement plus claire lorsqu’on opère une vraie compréhension du sens de l’acédie. La modernité l’aurait-t elle supprimé des Sept Péchés capitaux car son entendement n’était accessible que par une infime proportion d’initiés, notamment les ascètes ? C’est pourtant une clé qui ouvre une immense porte. » – https://www.attikalesire.com/post/ac%C3%A9die-et-catholicisme-la-grande-oubli%C3%A9e –
« (L’acédie) C’est l’ennemi le plus dangereux et le plus acharné des solitaires ; il les tourmente principalement vers l’heure de sexte, et leur donne alors comme une sorte de fièvre réglée qui allume, dans leur âme malade, les plus violentes ardeurs. Aussi quelques Pères l’ont-ils appelée le démon du midi, dont il est parlé au psaume : Cassien, Institutions cénobitiques, Livre X, 1 » – https://www.attikalesire.com/post/ac%C3%A9die-et-catholicisme-la-grande-oubli%C3%A9e –
« A rapprocher de l’ « Angoisse Métaphysique » – Tædium Vitae – Note Rémi ALCINA – voir – René GUENON Initiation et réalisation spirituelle aux éditions traditionnelles. – La maladie de l’angoisse – Page 804 de Tout Guenon en PDF – Télécharger : rene-guenon-tout guénon-v2
Voir : Tædium vitae – A télécharger en PDF. : st-jean-croix-nuit-obscure – st jean de la croix montée du carmel –St Jean Croix vive flamme d’amour – St Jean Croix cantique spirituel –