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Thérapeutes

 » Les Thérapeutes Qui, au Nom de l’Ancienne Loi et pour Citer Philon d’Alexandrie « Prennent Soin de l’Être Qui Est Meilleur que le Bien, plus Pur que l’Un, Antérieur à la Monade. » (Traduit par J-Y Leloup in Prendre soin de l’être, Albin Michel, p.30) ; les Johannites Qui, au Nom de la Nouvelle Loi, prônent l’Accès à la Lumière par la Connaissance et l’Amour. L’Eternel Est Un Dit le Deutéronome (6,4), tandis que Jean Affirme Dieu Est Amour (1 Jean, 4,8). En Hébreu, Ehad, Un et Avahah, Amour Possèdent, comme par Hasard, la Même Valeur Numérique, 13 ! Complémentarité et Transmission sont ainsi Etablies entre l’Ancienne et la Nouvelle Alliance. » – J-D∴ Bar∴ – « la force de l’exil » – Les Che∴ de Mag∴, C5O, Ori∴ Mon∴ – 6016 –

De la thérapeutique des corps à celle des âmes : « Thérapeutes » est le décalque du grec thérapeutaï, pluriel de thérapeutês. Ce mot signifie soit servir (un dieu) ou rendre un culte, soit soigner ou guérir. Ce qu’atteste Platon, l’auteur favori de Philon. Dans le Gorgias, œuvre des débuts du philosophe, le cuisinier (ou le tisserand) est le thérapeutês sômatos, « l’homme qui a soin du corps ». Dans les Lois, écrit de vieillesse, le terme revêt une note religieuse : le fils est présenté comme le « serviteur (thérapeutês) de la famille et de la cité » ; ailleurs, il est question du thérapeutês ou « ministre » des « choses saintes et des choses sacrées ». Progressivement, un sens quasi liturgique se trouvera imputé au verbe thérapeuein, qui veut dire alors « honorer » ou « servir ». Dans la Bible grecque des Septante, thérapeutês n’apparaît point, thérapéia signifie « réunion cultuelle » ou « solennité religieuse » (Joël I, 14 ; II, 15). Moïse (Josué I, 2) et Job (Job XLII, 8) sont dits « mon (de Dieu) serviteur (thérapôn) ». Philon utilise certes thérapeutês à l’instar de ses  contemporains, mais dans le cadre élaboré de son système théologique propre ; d’ ces explications éloquentes qu’il propose : « L’option de ces philosophes se marque aussitôt par le nom qu’ils portent : thérapeutes ou thérapeutrides est leur vrai nom, d’abord parce que la thérapeutique dont ils font profession est supérieure à celle qui a cours dans nos cités – celle-ci ne soigne que les corps, mais l’autre soigne aussi les âmes en proie à ces maladies pénibles et difficiles à guérir, que les plaisirs, les désirs, les chagrins […] et la multitude infinie des autres passions et des autres misères font s’abattre sur elles. » – clio.fr/BIBLIOTHEQUE