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Tomber

« Les loges recréent les hommes depuis qu’ils sont tombés dans la matière, par le jeu du théâtre (du grec theaomai contempler) ou la pièce de l’humanité se rejoue point par point, nous plaçant dans des rôles successifs qui identifient nos facettes. » – RL∴ 813 FF∴ Libres – Ori∴ Bez∴ – Gilbert POR∴ -« Le G∴A∴D∴U∴ »- 602?-

«Gide : “Si Guénon a raison, eh bien, toute mon œuvre tombe…”. A quoi quelqu’un lui répondit : “Mais alors, d’autres tombent avec elle, et non des moindres, celle de Montaigne, par exemple…” […] Gide réfléchissait […] Enfin, ému, il avoua la raison de son inquiétude : “Je n’ai rien, absolument rien à objecter à ce que Guénon a écrit. C’est irréfutable.” Comme aucun de nous ne se jugeait en mesure de réfuter ce que Gide lui-même venait de déclarer irréfutable, on se taisait. L’aveu inattendu était d’une telle importance qu’il ne pouvait être suivi que d’un silence approbatif dont, cependant, nul de nous n’attendait qu’il annonçât une déclaration de ralliement à la doctrine de Guénon. En effet, Gide dit : “Les jeux sont faits, je suis trop vieux.” ».

« On peut donc choisir l’origine de façon à se placer idéalement au milieu d’une telle période ; on a ainsi deux durées égales, l’une antérieure et l’autre postérieure, dans l’ensemble desquelles s’accomplit véritablement toute la révolution des cieux, puisque toutes choses se retrouvent à la fin dans une position, non pas identique (le prétendre serait tomber dans l’erreur du «retour éternel» de Nietzsche), mais analogiquement correspondante à celle qu’elles avaient au commencement. » – René Guénon – « L’Ésotérisme de Dante – Les cycles cosmiques » – Page 1044 dans « tout-guenon en Pdf » – Télécharger : rene-guenon-tout guénon-v2

« L’interprétation réelle de la «pierre angulaire» comme «pierre du sommet» paraît bien avoir été assez généralement connue au moyen âge, ainsi que le montre notamment une illustration du Speculum Humanae Salvationis que nous reproduisons ici 1 (fig. 14) ; cet ouvrage était fort répandu, car il en existe encore plusieurs centaines de manuscrits ; on voit dans cette illustration deux maçons tenant une truelle d’une main et, de l’autre, soutenant la pierre qu’ils s’apprêtent à poser au sommet d’un édifice (apparemment la tour d’une église dont cette pierre doit compléter le sommet), ce qui ne laisse aucun doute sur sa signification. Il y a lieu de remarquer, à propos de cette figure, que la pierre dont il s’agit, en tant que «clef de voûte», ou dans toute autre fonction similaire suivant la structure de l’édifice qu’elle est destinée à «couronner», ne peut, par sa forme même, être placée que par le haut (sans quoi, d’ailleurs, il est évident qu’elle pourrait tomber à l’intérieur de l’édifice) ; par , elle représente en quelque sorte la «pierre descendue du ciel», expression qui s’applique fort bien au Christ, et qui rappelle aussi la pierre du Graal (le lapsit exillis de Wolfram d’Eschenbach, qui peut s’interpréter comme lapis ex coelis). » – René Guenon – « Symboles de la science sacrée » – La « pierre angulaire – P.2453 – Télécharger : rene-guenon-rene-guenon-tout guénon-v2-