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Indéfini

« On peut envisager Trois Grades Initiatiques, dont Chacun pourrait d’ailleurs se subdiviser en une Multiplicité Indéfinie de Stades ou de Degrés spéciaux :

le Brahmachârin, c’est à-dire l’Etudiant Qui Aspire à l’Initiation ou Seconde Naissance ;

le Dwija (deux fois Né), Qui a reçu cette Initiation, par laquelle se Confère le Caractère d’Ârya ;

le Yogi, Qui, considéré dans cet Etat, est, comme nous l’avons dit, Jivanmukta (Délivré dans la Vie). Le Yogi peut, d’ailleurs, accomplir différentes Fonctions :

Le Pandit est Celui Qui Enseigne, et alors il a plus particulièrement le Caractère de Guru (Maître Spirituel) par rapport au Brahmachârin qui est son Chéla (Disciple régulier) ;

Le Muni est le Solitaire, non au sens vulgaire et Matériel du Mot, mais Celui Qui, Concentré en Soi-même, Réalise dans la Plénitude de son Être la Solitude Parfaite, Qui ne laisse Subsister en l’Unité Suprême aucune Distinction de l’Extérieur et de l’Intérieur, ni aucune Diversité Extra-Principielle quelconque : c’est le dernier des Quatre Bonheurs désignés par la Tradition extrême-Orientale » – « La constitution de l’être humain et son évolution posthume selon le Védânta », publié dans La Gnose en 1911 et signé Tau Palingénius – René Guenon tout guenon -page 2148 – Télécharger « rene-guenon-tout guénon-v2 » – 

«Dans l’état primordial, ces oppositions n’existaient pas. Toutes sont dérivées de la diversification des êtres (inhérente à la manifestation et contingente comme elle), et de leurs contacts causés par la giration universelle (c’est à- dire par la rotation de la « roue cosmique » autour de son axe). Elles cessent d’emblée d’affecter l’être qui a réduit son moi distinct et son mouvement particulier à presque rien. » Cette réduction du « moi distinct », qui finalement disparaît en se résorbant en un point unique, est la même chose qu’El-fanâ, et aussi que le « vide » dont il a été question plus haut ; il est d’ailleurs évident, d’après le symbolisme de la roue, que le « mouvement » d’un être est d’autant plus réduit que cet être est plus rapproché du centre. « Cet être n’entre plus en conflit avec aucun être, parce qu’il est établi dans l’infini, effacé dans l’indéfini . Il est parvenu et se tient au point de départ des transformations, point neutre il n’y a pas de conflits. Par concentration de sa nature, par alimentation de son esprit vital, par rassemblement de toutes ses puissances, il s’est uni au principe de toutes les genèses. Sa nature étant entière (totalisée synthétiquement dans l’unité principielle), son esprit vital étant intact, aucun être ne saurait l’entamer. » – « Aperçus sur l’ésotérisme islamique et le Taoisme – El Faqru – » – Page 12 de Tout Guenon en PDF – Télécharger : rene-guenon-tout guénon-v2

« Cette réduction du « moi distinct », qui finalement disparaît en se résorbant en un point unique, est la même chose qu’El-fanâ, et aussi que le « vide » dont il a été question plus haut ; il est d’ailleurs évident, d’après le symbolisme de la roue, que le « mouvement » d’un être est d’autant plus réduit que cet être est plus rapproché du centre. « Cet être n’entre plus en conflit avec aucun être, parce qu’il est établi dans l’infini, effacé dans l’indéfini. Il est parvenu et se tient au point de départ des transformations, point neutre il n’y a pas de conflits. Par concentration de sa nature, par alimentation de son esprit vital, par rassemblement de toutes ses puissances, il s’est uni au principe de toutes les genèses. Sa nature étant entière (totalisée synthétiquement dans l’unité principielle), son esprit vital étant intact, aucun être ne saurait l’entamer. » – René Guenon – « Aperçus sur l’ésotérisme islamique et le Taoisme – El-Faqru – Page 12 – Télécharger : rene-guenon-tout guénon-v2

« Les trois lettres du Nom divin Jehovah (formé de quatre lettres, iod vau , mais parmi lesquelles il n’en est que trois distinctes, le étant répété deux fois, par leur sextuple permutation suivant ces six directions), indiquent l’immanence de Dieu au sein du Monde, c’est-à-dire la manifestation du Verbe créateur au centre de toutes choses, dans le point primordial dont les étendues indéfinies ne sont que l’expansion ou le développement : « Il forma du Tohu (vide) quelque chose et fit de ce qui n’était pas ce qui est. Il tailla de grandes colonnes de l’éther insaisissable . Il réfléchit, et la Parole (Memra) produisit tout objet et toutes choses par son Nom un » (Sepher Ietsirah, IV, 5). « – René Guenon – « ÉCRITS POUR REGNABIT – Le Coeur du Monde dans la Kabbale hébraïque » – Page 570 – Télécharger : rene-guenon-tout guénon-v2