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« Vous dites “principe d’identité ou de non-contradiction” ; cela vaut peut-être mieux que de dire comme Leibniz, “principe d’identité ou de contradiction”. – René Guenon – CORRESPONDANCES – Correspondance avec Noële Maurice-Denis Boulet – p.491 – Tout Guenon –
Or, ce même substantif est, dans le langage rabbinique, le nom d’une petite partie corporelle indestructible à laquelle l’âme resterait liée après la mort (et il est curieux de noter que cette tradition hébraïque a très probablement inspiré certaines théories de Leibniz) ; ce dernier sens est certainement le plus plausible et il est d’autre part confirmé, pour nous, par la place même que le mot luz occupe sur la figure. » – René Guenon – FORMES TRADITIONNELLES ET CYCLES COSMIQUES – « La Kabbale juive » – p. 777 – Tout Guenon –
On en trouve comme un dernier écho, dans la philosophie moderne (quant à la date du moins, mais, à vrai dire, en réaction contre les idées spécifiquement modernes), avec Leibniz disant que, « tandis que Dieu calcule et exerce sa cogitation (c’est-à-dire établit des plans), le monde se fait » (dum Deus calculat et cogitationem exercet, fit mundus); mais, pour les anciens, il y avait là un sens bien autrement précis, car, dans la tradition grecque, le « Dieu géomètre » était proprement l’Apollon hyperboréen, ce qui nous ramène encore au symbolisme « solaire », et en même temps à une dérivation assez directe de la tradition primordiale ; maïs c’est là une autre question, que nous ne pourrions développer ici sans sortir entièrement de notre sujet, et nous devons nous contenter de donner, à mesure que l’occasion s’en présente, quelques aperçus de ces connaissances traditionnelles si complètement oubliées de nos contemporains. » – René Guenon – LE REGNE DE LA QUANTITE ET LES SIGNES DES TEMPS – Mesure et manifestation – P. 1302 – Tout Guenon –
Il y a lieu ici de faire appel à ce que Leibniz a appelé le « principe des indiscernables », en vertu duquel il ne peut exister nulle part deux êtres identiques, c’est-à-dire semblables entre eux sous tous les rapports ; c’est là, comme nous l’avons montré ailleurs, une conséquence immédiate de l’illimitation de la possibilité universelle, qui entraîne l’absence de toute répétition dans les possibilités particulières ; et l’on peut dire encore que deux êtres supposés identiques ne seraient pas vraiment deux, mais que, coïncidant en tout, ils ne seraient en réalité qu’un seul et même être ; mais précisément, pour que les êtres ne soient pas identiques ou indiscernables, il faut qu’il y ait toujours entre eux quelque différence qualitative, donc que leurs déterminations ne soient jamais purement quantitatives. C’est ce que Leibniz exprime en disant qu’il n’est jamais vrai que deux êtres, quels qu’ils soient, ne diffèrent que solo numero, et ceci, appliqué aux corps, vaut contre les conceptions « mécanistes » te elles que celle de Descartes ; et il dit encore que, s’ils ne différaient pas qualitativement, « ce ne seraient pas même des êtres », mais quelque chose de comparable aux portions, toutes semblables entre elles, de l’espace et du temps homogènes, qui n’ont aucune existence réelle, mais sont seulement ce que les scolastiques appelaient entia rationis. » – René Guenon – LE REGNE DE LA QUANTITE ET LES SIGNES DES TEMPS – L’uniformité contre l’unité – P. 1312 – Tout Guenon –
« C’est bien tout ce qu’elles sont en effet, et nous avons vu que Leibniz avait déjà montré que le mécanisme cartésien ne pouvait pas être autre chose qu’une « représentation » des apparences extérieures, dénuée de toute valeur proprement explicative. » – René Guenon – LE REGNE DE LA QUANTITE ET LES SIGNES DES TEMPS – Mythologie scientifique et vulgarisation – P. 1347 – Tout Guenon –
« L’individu est sans fenêtres ; mais à la différence de cette monade, il est privé de ce miroir intérieur dans lequel se reflète l’Univers en entier. » – Monade de Leibniz – Cité dans « Action individuelle et action collective. Manifestation de l’action au 30° degré du R∴E∴A∴A∴ » – Ordo Ab Chao N°77 Sup au 30 – sept 2018 – Saü∴ JAN∴ – P.267 –


