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« Il faut remarquer que le mot Python se rapproche du terme punthanomaï qui signifie interroger, consulter. En hébreu nous avons le terme ‘ôB. Il s’agit d’un esprit qui fait parler le devin ou la devineresse. » – Cf OVIDE, Métamorph.I, 438).
« Il y a lieu de remarquer notamment, à ce sujet, que tout changement d’état doit être considéré comme s’accomplissant dans les ténèbres, ce qui donne l’explication du symbolisme de la couleur noire en rapport avec ce dont il s’agit : le candidat à l’initiation doit passer par l’obscurité complète avant d’accéder à la «vraie lumière». C’est dans cette phase d’obscurité que s’effectue ce qui est désigné comme la «descente aux Enfers», dont nous avons parlé plus amplement ailleurs : c’est, pourrait-on dire, comme une sorte de «récapitulation» des états antécédents, par laquelle les possibilités se rapportant à l’état profane seront définitivement épuisées, afin que l’être puisse dès lors développer librement les possibilités d’ordre supérieur qu’il porte en lui, et dont la réalisation appartient proprement au domaine initiatique. » – René Guénon – « Aperçus sur l’initiation – De la mort initiatique » – Page 178 dans « tout-guenon en Pdf » – Télécharger : rene-guenon-tout guénon-v2 –
« L’interprétation réelle de la «pierre angulaire» comme «pierre du sommet» paraît bien avoir été assez généralement connue au moyen âge, ainsi que le montre notamment une illustration du Speculum Humanae Salvationis que nous reproduisons ici 1 (fig. 14) ; cet ouvrage était fort répandu, car il en existe encore plusieurs centaines de manuscrits ; on voit dans cette illustration deux maçons tenant une truelle d’une main et, de l’autre, soutenant la pierre qu’ils s’apprêtent à poser au sommet d’un édifice (apparemment la tour d’une église dont cette pierre doit compléter le sommet), ce qui ne laisse aucun doute sur sa signification. Il y a lieu de remarquer, à propos de cette figure, que la pierre dont il s’agit, en tant que «clef de voûte», ou dans toute autre fonction similaire suivant la structure de l’édifice qu’elle est destinée à «couronner», ne peut, par sa forme même, être placée que par le haut (sans quoi, d’ailleurs, il est évident qu’elle pourrait tomber à l’intérieur de l’édifice) ; par là, elle représente en quelque sorte la «pierre descendue du ciel», expression qui s’applique fort bien au Christ, et qui rappelle aussi la pierre du Graal (le lapsit exillis de Wolfram d’Eschenbach, qui peut s’interpréter comme lapis ex coelis). » – René Guenon – « Symboles de la science sacrée » – La « pierre angulaire – P.2453 – Télécharger : rene-guenon-rene-guenon-tout guénon-v2-