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« Les mots « Adultère et Libertin » lu au niveau « Sod » niveau du secret, ésotérique, quatrième niveau de lecture, sont à comprendre, comme « infidèle à l’Unité, à « Un le Tout ». L’adultère ou le libertin (homme ou femme) est quelqu’un de divisé, sans « La Foi », prisonnier de ses projections égotiques issues de son moi, de son mental, ne travaillant pas à la Gloire de plus grand que lui. Dans la péricope de « Jésus et la femme adultère », Jésus représente l’Esprit et la femme adultère notre âme mondaine, divisée, pas encore convertie. »- Note Rémi ALCINA –
« Toutefois, depuis le début du XVI° siècle, « Le Libertinage érudit. » selon l’heureuse formule de R. PINTARD, qui désigne ce qu’on pourrait appeler la Libre Pensée, se répand clandestinement dans tous les milieux cultivés. Le mot Libertin, si l’on veut comprendre le sens qu’il avait alors, doit être entendu suivant l’usage qu’en fait François de LA MOTHE LE VAYER qualifiant sa plume de Libertine pour dire qu’elle n’accepte aucune règle venue de l’extérieur et aucune censure… l’érudition des Libertins, toujours polémique, a pour rôle de penser le Monde sans référence à l’orthodoxie Religieuse. Elle renvoie aux Anciens et à la culture Humaniste de la Renaissance ( Attention : Ce ne sont pas les « Ancients » de notre Rite REAA, c’est les anciens de la culture Humaniste avec lesquels ils ne font pas bon ménage ? – Note Rémi ALCINA – ) qui les relaie comme à la source d’une conception de l’Homme, de sa place dans le Monde, de son rapport à Dieu, de l’Éthique qui n’est pas celle de l’Église… […] Le Libertinage érudit, difficile à cerner, désigne plutôt une simple attitude Intellectuelle qu’un contenu de pensée… (attitude intellectuelle ! : confirmation de la note précédente Note Rémi ALCINA ) […] entraîne la nécessité, pour son étude d’une méthode d’approche particulière, car la totale Liberté de Pensée exige alors quelques précautions dans l’expression. » – « Ordo Ab Chao » – N° 62 – Sup∴ au 18° Deg∴ – Le Mouvement R+C au XVII° évolution, influence sur la Maç∴ Spé∴-
« …quand à un Libertin irréligieux, c’était un Libre Penseur qui fait foin des Sentiments Religieux et qui n’avait pas besoin du soutient de la Religion. En même temps les constitutions d’Anderson font preuve d’emblée d’un formidable esprit de Tolérance. En effet elles indiquent que bien que dans les temps passés, les maçons fussent astreints dans chaque pays, de pratiquer la Religion du dit pays, on estime désormais plus opportun de ne point leur imposer d’autre Religion que celle sur laquelle tous les Hommes sont d’accord. Il suffit donc qu’ils soient des Hommes bons et loyaux, gens d’honneur, et de probité, qu’elles que soient les confessions ou les convictions qui les distinguent. » – http://www.ledifice.net/7469-1.html –
« On pourrait esquisser la description de ces sept degrés de conscience selon la hiérarchie suivante, que l’on retrouve dans différents traités du soufisme et notamment dans les «fuyûdât ar rabbâniya» du Shaykh Abd al Qâdir al Jilânî :
- L’âme despotique (an nafs al ammâra) : « Je ne cherche pas à m’innocenter car c’est le propre de l’âme d’inciter (ammâra) au mal, à moins qu’elle ne soit touchée par la grâce de Dieu… » (Cor. 12/53). Ce degré de conscience (ou plutôt ici d’inconscience) se caractérise par certains attributs psychologiques : la cupidité, la négligence, l’arrogance, la recherche de la célébrité, l’envie et l’inconscience.
- L’âme « qui se blâme » ou admonestratrice (an nafs al lawwâma) : « Non !… Je jure par l’âme qui admoneste » (Cor. 75/2). Elle est décrite ainsi : le blâme, ressasser des pensées d’une façon incessante (fikr), l’esprit de contradiction, la tendance à déprimer et d’une façon qui peut sembler paradoxale un certain narcissisme (‘ujb).
- L’âme inspirée (an nafs al mulhama) : « Par une âme ! – Comme Il l’a modelée en lui inspirant [ce qu’est] son libertinage et sa piété » (Cor.91/7). Dont les qualités sont les suivantes (sans les citer ici dans une hiérarchie particulière) : la science, le détachement, le contentement, l’humilité, la dévotion, le retour à Dieu, la patience, l’endurance et l’acquittement de ses engagements.
- L’âme apaisée (an nafs al mutma’inna) : « Ô toi ! âme apaisée ! retourne vers ton Seigneur agréante et agréée » (Cor.59/27-28). Dont les vertus spirituelles sont la sagesse, la générosité et le don de soi, l’abandon intérieur et la reconnaissance des dons divins.
- L’âme satisfaite [de Dieu] (an nafs ar râdiya), citée dans le verset précédent, caractérisée par le scrupule spirituel (wara’), la loyauté, le renoncement (tirk), la sincérité ou la libération de tout ce qui est autre que Dieu (ikhlâs), le sentiment de plénitude.
- L’âme agréée (an nafs al mardiya), citée également dans le verset précédent. Elle se distingue par la proximité de Dieu, la noblesse de caractère, la délicatesse (lutf), une attitude compassionnelle envers toute la création et une méditation continuelle sur la Magnificence divine.
- L’âme accomplie (an nafs al kâmila) qui est l’accomplissement et la synthèse de l’ensemble des qualités précédentes. Pour les soufis, c’est à celle-ci que fait référence le hadîth prophétique : « J’ai été envoyé pour parfaire la noblesse du comportement (ou des vertus) ». Dans cette perspective, elle exprime le modèle Muhammadien : « Vous avez dans l’Envoyé de Dieu un beau modèle pour quiconque espère en Dieu, en le jour dernier et invoque Dieu très souvent » (Cor. 33/21). Et, parlant du Prophète (PLS) : « Tu es vraiment d’une grande noblesse de caractère » (Cor. 68/4). Ainsi que le verset suivant : « Nous ne T’avons envoyé que comme une Miséricorde pour les univers » (Cor. 21/107).
Il faut cependant noter que ce cheminement de l’âme, qui se réalise le long de ces états de conscience, s’exprime aussi en degrés de connaissance et donc par une capacité d’intellection ou d’intelligence de plus en plus affinée et élevée de l’appréhension du réel. Celui-ci étant considéré dans tous les aspects de ses manifestations, matérielles et spirituelles. » – « Les 7 degrés de l’âme selon le soufisme » – Par Faouzi Skali – Telecharger : Sept degrés de l’âme selon le soufisme –